Steve a décidé de devenir acteur. Pendant trois ans, il a suivi l'enseignement délivré au Cours Simon. Steve vit en Seine-Saint-Denis, dans un quartier populaire, il est noir et il rêve de tenir le rôle de Danton...
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1. Distance très juste du point de vue de la réalisatrice,
2. Rencontre de deux mondes opposés,
3. Émotion de suivre l’évolution de Steve.
Comment sortir du regard des autres lorsqu’il nous enferme dans des cases ? Steve vient d’une cité d’Aulnay-sous-Bois et doit faire face à un monde parisien dont il ne maîtrise pas les codes. Mais au-delà de déconstruire quelques préjugés sur la banlieue, en tentant de saisir Steve dans toute sa complexité, la réalisatrice Alice Diop offre avec « La mort de Danton » un film universel qui invite chacun à trouver au fond de soi sa propre légitimité pour devenir ce qu’il a envie d’être, plutôt que d’attendre l’autorisation des autres.
Prix :
Prix des Bibliothèques, Cinéma du Réel 2011
Grand Prix Ex Aequo du 7ème festival du film d’éducation d’Evreux
Prix Etoile de la Scam 2012
Festivals :
Festival Cinéma et Droits Humains, Paris, 2011
Rencontres de Films en Bretagne, Pléneuf-Val-André, 2011
Festival de Cinéma de Douardenez, 2011
Corsicadoc, catégorie « La marge », 2011
Rencontres Cinéma de Gindou, 2011
Rencontres Doc’Ouest, 2011
Écrans documentaires d’Arcueil, 2011
Migrant’Scène, 2011
15ème forumdoc.bh de Belo Horizonte (Brésil)
Festival International du film d’Amiens
Festival International du cinéma numérique de Cotonou, 2012
Steve a 25 ans, la dégaine d’un « loulou des quartiers » ceux-là même qui alimentent les faits-divers sur la violence des banlieues. Il faut dire que « petite racaille », il l’était encore il y a quelques mois. Avec ses potes, compagnons d’infortunes, il « tenait les barres » de sa cage d’escalier, rêvant d’une vie meilleure entre les vapeurs des joints qu’ils se partageaient entre amis.
En septembre 2008, il décide subitement de changer de vie. À l’insu de ses copains du quartier, il entame une formation d’acteur au cours Simon, une école de théâtre parmi les plus prestigieuses en France.
Depuis, Steve embarque chaque jour dans son RER B. Depuis la station d’Aulnay il rejoint Paris et l’univers doré des enfants bien nés. Bien plus qu’un voyage social c’est un parcours initiatique qu’il entame dès lors, en tentant de faire de ce rêve d’acteur une entreprise de reconstruction.
Ce film suit Steve à ce tournant de sa vie, au long de ses trois années d’apprentissage au cours Simon, et tente de raconter sa difficile métamorphose.
Née à Aulnay-sous-Bois en 1979, fille de parents sénégalais, Alice Diop a grandi jusqu'à l'âge de 10 ans dans la Cité des 3000. Après un Master en Histoire et des études en sociologie visuelle, Alice Diop intègre l'atelier documentaire de la Fémis. Elle réalise des documentaires depuis 2005.
Steve se tient devant son miroir, il travaille sa diction, un bouchon dans la bouche. Débuter le film avec cette scène, c’est montrer que Steve doit ré-apprendre un langage, une façon de s’exprimer. Il fait face à son reflet, et tout le film sera bâti sur la problématique de l’image que Steve renvoie. Il doit faire l’apprentissage d’une transformation.
Nous pénétrons avec Steve dans le bâtiment qui abrite le cours Simon : un univers étagé où partout des apprentis comédiens répètent, jouent, s’entraînent. Steve erre d'un étage à l'autre, navigue dans ce monde où il est la seule personne de couleur noire. Sa stature imposante remplit le cadre et les couloirs étroits, et la multitude d’encadrures de portes viennent alimenter la sensation d’enfermement. Steve n’a pas de liens directs avec les autres élèves et ne paraît pas à l’aise dans cet environnement qui n’est pas taillé pour sa carrure. Il ne semble pas à sa place.
Car Steve vient de la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois et a toute la peine du monde à se sentir légitime dans ce milieu du théâtre qui n’est pas son milieu social d’origine. Pour lui, c’est un nouveau territoire à conquérir : « j’ai envie d’être la future star. Hollywood c’est pour moi ! » Mais il ne parvient pas à s’intégrer au groupe des élèves du cours Simon : « Des fois je me sens pas à ma place. On n’est pas pareils, on n’est pas dans le même monde ». Steve rêve de gloire et doit trouver sa place au sein d’un groupe où il est « l’autre », où il se sent différent.
Au bar après les cours, il ne partage pas l’allégresse de ses camarades, une sorte de lourdeur semble peser sur lui. « T’as souvent l’air préoccupé » lui dira plus tard la réalisatrice Alice Diop. Lorsqu’une fille du cours s’adresse enfin à lui, c’est pour lui dire qu’elle trouve qu’il a l’air « dur ». Steve lui répond, sur la défensive : « ben j’ai grandi dans la dureté donc je vais pas m’inventer une vie ».
Alors qu’il se confie à la caméra d’Alice Diop, il explique que les élèves trouvent qu’il fait peur. La réalisatrice le filme en plan rapproché, avec une caméra sur pied : chaque mouvement de Steve dans le cadre nous fait ressentir sa colère intérieure. Toute sa vie, à cause de sa carrure, de sa façon de parler, de là d’où il vient, il a dû subir les à priori craintifs des gens, et répète en boucle : « je suis pas comme ça », jusqu’à ce que la colère sorte dans ses mots : « ils vont voir le jour où je vais vraiment faire peur ces fils de pute ». Steve est comme programmé par le regard que les autres portent sur lui : les gens le voient comme effrayant et potentiellement violent, et c’est ce regard qui conduit Steve à devenir agressif dans ses propos.
Alice Diop filme un jeune homme qui a décidé de déjouer les statistiques pessimistes du déterminisme social, et de se battre contre l’image que les gens ont de lui, en suivant sa passion : le théâtre. Le trajet en RER revient comme un refrain, un leitmotiv dans le documentaire. Ce train de banlieue est le lien entre deux mondes : le théâtre parisien et la cité de Steve. Deux lieux très proches géographiquement, mais qu’Alice Diop nous fait ressentir comme lointain par les constants allers-retours en RER de Steve, comme s’il faisait chaque fois un véritable voyage, presque un exil. Alice Diop le filme comme un « immigré de l’intérieur ». Steve est tiraillé entre deux mondes très différents et doit naviguer entre chaque univers en adoptant ses codes, ce qui le conduit à perdre son identité et à se décourager : « je sais plus où me placer, je sers à rien ».
Lorsqu’il découvre le très beau et luxueux théâtre où ils vont jouer devant un public pour la première fois, Steve paraît dépassé. Alice Diop capte son trouble, il cherche sa place, ne sait pas où se mettre – il n’est pas dans le même rythme que les autres. A contrario, dès qu’il joue sur scène, Steve semble se métamorphoser : il est pleinement à ce qu’il fait et s’épanouit sur la scène. Dès qu’il regagne les coulisses, il semble perdu.
Plus la formation avance, plus Steve se sent seul : « le chat de gouttière de la classe ». Sa sensation de ne pas faire partie du même monde que les élèves du cours Simon s’accroît. Mais « La mort de Danton » n’est pas seulement le parcours d’un jeune de cité, le mal de Steve est universel : il n’a pas confiance en lui. Et cette timidité va au-delà de toute stigmatisation par rapport au quartier difficile où il a grandi. « C’est pas le complexe du mec de la cité. J’ai jamais eu confiance en moi, c’est comme ça ». La vision que les autres ont de lui le bloque, l’empêche de s’épanouir : « tout le temps je fais peur ! J’arrive même plus à parler ».
Plus que tout, Alice Diop recherche ce qui est universel dans le parcours de Steve, et non ce qui est particulier à sa condition sociale. « Tu me dis souvent que tu as peur de l’avenir », lui dit-elle. « C’est quoi cette peur de l’avenir ? ». Il répond : « C’est de ne pas réussir ». Cette peur de l’échec, elle est commune à tous.
Alice Diop filme aussi sa timidité face à un agent qui désire intégrer Steve dans son « écurie » d’acteurs. Nous découvrons lors de cette scène que les acteurs de référence de Steve ne sont pas des acteurs noirs comme Omar Sy ou Will Smith, mais des comédiens de « l’ancienne école » comme Jean Gabin ou Lino Ventura. Steve ne s’identifie pas instinctivement à des acteurs de la même couleur de peau que lui : son imaginaire de comédien est universel.
Mais ce qu’il ne semble pas voir, et ce qu’Alice Diop nous révèle avec sa caméra, c’est que cette pensée universaliste n’est pas partagée par le monde du théâtre. Steve est cantonné aux rôles de « noir » par son professeur. Le premier rôle que nous le découvrons répéter est celui d’un « noir » accusé d’avoir tué un « blanc ». Steve sera enfermé dans ce carcan dramatique du noir face au blanc pendant ses trois années d’apprentissage. Dans le premier spectacle, il joue une caricature d’« indigène », portant un pagne à l’africaine. Pourtant, pour Steve : « quand on monte sur les planches, on est libre » : il ne se rend pas compte quand quel rôle il est enfermé.
C’est lorsqu’on lui refuse le rôle de Danton, qu’il rêve de jouer, que Steve réalise qu’on le l’autorise pas à jouer « des rôles de blanc ». Son professeur lui demande de « chercher des scènes de noirs » - pour lui, il est inenvisageable qu’un homme noir puisse jouer Danton. Mais cela ne marche que dans un sens, car il est tout à fait prêt à grimer un comédien blanc de peau pour qu’il puisse donner la réplique à Steve dans le rôle d’un homme noir. L’interdiction est à sens unique...
Steve n’ose pas se dresser contre son professeur car il a peur de lui-même, de jusqu’où il pourrait s’emporter : « je préfère fermer ma gueule parce que sinon le délinquant de TF1 là il va le voir ». En disant cela, Steve se conforme aux images véhiculées dans les médias, c’est-à-dire qu’en laissant cette phrase au montage, Alice Diop montre comment la représentation des jeunes de cités dans les médias vient influencer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. A force d’être désignés comme violents à la télévision, ils finissent par se croire eux-mêmes violents, alors même que Steve le clamait encore et encore au début du film : « je ne suis pas comme ça ».
Steve est passé d’un rêve de gloire à Hollywood à la déception de ne jamais pouvoir incarner Danton, le personnage de ses rêves à qui il s’identifie à travers ses idées. Il fait alors preuve d’abnégation, de résignation : « c’est ce que je voulais. Même si c’est injuste, je dois en passer par là ». Nous le retrouvons dans un rôle de défenseur de la cause noire. Le cœur n’y est pas. Le professeur semble ne pas comprendre : « vous ne vous sentez pas concerné par cette scène ? Prenez la cause à bras le corps, défendez un peu ! » Pour lui, un homme noir est forcément représentant de la communauté noire. Ironiquement, le texte de la pièce exprime ce que Steve a dans son cœur : « mon peuple n'a pas besoin de moi pour s'exprimer ».
Pour le spectacle de sa troisième et dernière année, Steve doit jouer le rôle du chauffeur noir campé par Morgan Freeman dans le film « Miss Daisy et son chauffeur ». Suite à la répétition de la scène, il prend sa tête entre ses mains : conscient du rôle dans lequel on l’enferme, un épuisement moral semble le gagner.
Pourtant, le professeur de Steve n’a pas de mauvaises intentions. Il n’a pas tout simplement pas conscience de l’étroitesse de sa vision. Il fait même souvent preuve de bienveillance, comme lors de la scène où Steve est convoqué par la directrice pour faire un bilan sur son parcours au cours Simon. Le professeur et la directrice l’encouragent et soulignent ses progrès, prononçant la phrase que Steve attendait tout ce temps : « vous avez votre place à 100 % ici ». Ils l’engagent à ne pas rester en retrait du groupe, de ne pas se mettre « à la marge ». Ce qui révèle un cercle vicieux : plus Steve se sent exclu du groupe, plus il se renferme et s’isole, et plus il est exclu du groupe, etc...
Paradoxalement, ce qui l’éloigne du groupe (la peur qu’il inspire de par sa carrure physique et ses signes d’appartenance à la banlieue) est ce qu’on lui reproche de manquer sur scène : « ça manque de violence et d’autorité » lui rabâchent sans cesse son professeur et la directrice. Régulièrement, on souligne son manque de colère dans son jeu. Le spectateur du film sait alors la lacune de la vision du professeur : lui a vu Steve se mettre en colère, sait qu’il en est capable. Mais, enfermé dans des rôles par lesquels il ne se sent pas concerné, bloqué par le regard des autres qui craignent justement sa violence, Steve ne peut pas déployer cette colère dont son jeu a parfois besoin.
Lors du spectacle de fin d’études, Steve observe depuis les coulisses un autre acteur jouer Danton, le révolutionnaire guillotiné, sur scène. Lui jouera le chauffeur noir, n’ayant pas accès à ce rôle qu’il désirait tant. Peu avant d’entrer sur scène, Alice Diop filme son allure massive, de dos, remplir tout le couloir. Un rôle trop petit pour lui. Un monde trop petit pour lui.
« S’ils savaient que je faisais du théâtre mes potes...ils me reconnaîtraient pas s’ils me voyaient sur scène ». Steve mène une double-vie. La réalisatrice étant la seule au courant de son secret, elle devient sa confidente privilégiée, et le lien qui se tisse entre elle est Steve est la moelle épinière du film. Alice Diop a accompagné Steve pendant ses trois années au cours Simon, elle est présente à tous les instants importants de son apprentissage, capte les répétitions, confrontations, représentations, doutes et découragements. Elle pousse Steve à s’interroger sur ce qu’il vit, dans une dynamique presque thérapeutique. Bien qu’elle n’apparaisse jamais à l’image, sa voix est présente et en fait un personnage à part entière du film.
Alice prend vite conscience que ce qui pèse aussi lourdement sur les épaules de Steve, au-delà de devoir apprivoiser, et être apprivoisé par un terrain sur lequel il ne se sent pas légitime, c’est le secret qu’il garde et la double-vie qu’il mène. En-dehors d’Alice, il doit assumer sa vie au cours Simon seul, sans pouvoir partager ce qu’il ressent avec son entourage.
Lorsqu’Alice filme le quartier de Steve, la profusion et l'effervescence du monde du théâtre laissent place à des plans contemplatifs qui montrent l’immobilisme de la cité où vit le jeune homme. Cette sensation se cristallise quand Steve reste figé à sa fenêtre, l'air préoccupé, ailleurs. Cet air préoccupé, Alice le traque avec sa caméra. « T'es préoccupé en ce moment ? » Steve raconte que son passé de délinquant le tire en arrière : « c’est le passé qu’on paye ». Il est soupçonné d’avoir participé à un braquage. La cité est comme « un aimant » », il est très difficile de s’en émanciper. « Moi je braque la scène. Ce qui me fait peur c'est que ça me ralentit dans tous mes projets ». Car à Paris, il peut se reconstruire une image, une réputation, repartir à zéro : « dans un coin j’ai une image propre, au cours Simon, au cours de mime...»
La veille de son spectacle de fin d’étude, Steve se décide à avouer à un ami qu’il suit une formation d’acteur depuis trois ans. Steve souffre des préjugés des autres, mais les siens sont désamorcés lorsqu’il partage son secret avec son ami. La réaction d’incompréhension qu’il craignait n’a pas lieu : son pote trouve ça tout simplement génial. Il le félicite, la fierté et l’admiration dominent. Pour la première fois on voit une véritable expression de joie sur le visage de Steve.
Ses deux univers se rencontrent alors enfin alors que ses amis de la cité viennent assister au spectacle. La caméra les suit, et capte aussi bien les codes qui leur manquent dans un lieu de théâtre, que le grand plaisir qu’ils prennent à voir Steve jouer sur scène. Lorsqu’il sort de scène, il semble heureux, moins préoccupé – il n’est plus seul. Il refuse par contre d’assister à la suite du spectacle, ce qui souligne l’échec définitif de son intégration parmi le groupe d’élèves du cours.
La toute dernière scène est un cadeau qu’Alice fait à Steve. Elle lui permet de jouer le monologue de Danton sur l’égalité et la liberté devant la caméra. Elle choisit de le filmer à l’extérieur, parmi les passants : Steve assume et porte sa voix, il ne se cache pas et déclame le discours de Danton en public, alors qu’on ne l’a pas autorisé à le faire sur les planches d’un théâtre.
Les questions de l’égalité et de la liberté dont parle le monologue cher au cœur de Steve sont universelles. Elles concernent tout un chacun. L’histoire de Steve est celle d’une émancipation, elle est la tentative d’échapper aux choses qu’on a déterminé pour nous sans nous demander notre avis. En concluant sur ce monologue déclamé fièrement face caméra, Alice Diop adresse un message là aussi universel : il appartient à chacun de devenir ce qu’il a envie d’être, sans attendre la permission des autres. C’est à chacun de bâtir sa propre légitimité.
- Pourquoi Steve n’a-t-il pas dit à son entourage qu’il suivait des cours de théâtre à Paris ?
- De quels préjugés souffre Steve au cours Simon ?
- Qu’est-ce qui est selon vous universel dans le parcours de Steve ?
- Pourquoi le rôle de Danton est-il refusé à Steve ? Dans quelles mesures peut-on parler d’un « enfermement » ?
- Quels préjugés le film met-il à mal sur les jeunes vivant dans des cités de banlieue ?
- Comment interprétez-vous le fait que la réalisatrice montre plusieurs fois les trajets de Steve en RER/train de banlieue ?
- Comment décririez-vous la relation entre la réalisatrice et Steve dans le film ?
- Selon vous, quelle leçon sur la légitimité peut-on tirer de la toute dernière scène où Steve déclame le monologue de Danton face caméra ?
Pour aller plus loin : consultez le dossier pédagogique complet sur le film réalisé par CEMEA en cliquant ici.
- Steve et Alice Diop, la réalisatrice du film, ont grandi dans la même cité mais s’étaient perdus de vue depuis longtemps. Ils se sont retrouvés à un mariage. C’est alors que Steve lui a avoué s’être inscrit en secret au cours Simon. Alice Diop a pu assister à une répétition et y a vu la matière pour son prochain film qui est devenu « La mort de Danton ».
- Suite à sa formation au cours Simon, Steve a décroché un petit rôle dans la série « Braquo ». Depuis, il a tourné des films tels que « Rengaine », « Qui vive », « Les Combattants », « La fille du patron », ou encore « Réparer les vivants ».
- Alice Diop a filmé Steve pendant deux ans et demi, jusqu’à la fin de sa formation. La dernière scène, quand ses amis viennent le voir jouer, correspond au dernier jour du tournage.