Ils ont gagné pour la France depuis plus d’un siècle. Série de portraits de sportifs français, d'origines diverses et devenus champions des Jeux olympiques de 1896 à nos jours.
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Tessalit Films
10, passage des Taillandiers 75 011 Paris
Tel : 01 43 13 10 60
1. Valorise les personnes issues de l’immigration,
2. Met en lumière quelques grands sportifs oubliés de l’histoire,
3. Enseigne le vivre-ensemble à travers le sport.
La série rend hommage à tous ces sportifs venus du bout du monde pour porter haut le drapeau français et les idéaux du sport, valorisant ainsi l’apport de l’immigration dans la société française. A travers les histoires de vie individuelles, les combats, les échecs et les victoires, s’inscrit en arrière-plan une grande Histoire française riche de sa diversité.
Diffusion, expositions, festivals :
- France Télévisions (du 6 juin 2015 au 11 juin 2016),
- Expositions groupe de recherche Achac : « Sport et Diversités » à Toulouse (du 5 au 24 octobre 2015) et à Metz (du 3 au 30 novembre 2015),
- Colloque « Sports et Diversités » à l’INSEP (14 et 15 avril 2016),
- Médiathèque Jean-Pierre Melville, Paris, dans le cadre de l’opération « BiblioFoot » (17 juin 2016),
- Festival « Etonnants Voyageurs », mai 2015,
- Séminaire Citoyenneté du réseau Ecoles de la deuxième chance (Paris, 28 juin 2016),
- Université d'Artois (2016).
Cette série nous replonge dans l’historie du sport et de ses figures, souvent issues de la diversité française, qui ont su réunir tous les Français dans leur quête de victoire. Elle regroupe 45 films courts, d’une durée de 2 minutes, qui retracent 65 portraits de sportifs français, racontés par des personnalités : sportifs, comédiens, journalistes, animateurs ou encore réalisateurs.
Mélange d'archives, dont les recherches ont mobilisé une douzaine de documentalistes et de voix off aussi passionnées que reconnaissables -Jamel Debbouze, Audrey Pulvar, Kad Merad, Lilian Thuram...-, « Champions de France » n'est cependant pas la biographie linéaire d'un sportif, chaque film se finit toujours sur la date clé de la carrière racontée.
Cette histoire du sport commence dès la fin du XIXe siècle avec des champions asiatiques, africains, maghrébins, polynésiens, de l’océan Indien, des Caraïbes ainsi que de toute l’Europe ou des Amériques qui sont venus en France hexagonale, et se poursuit aujourd’hui avec la nouvelle génération issue des différents flux migratoires, des diversités ultramarines et de l’histoire coloniale, une spécificité majeure de la France et du sport français.
Rachid Bouchareb est né à Bobigny de parents algériens. Après des études dans une école de cinéma, il commence comme assistant sur des films puis réalise pour la télévision. Il tourne un court métrage sélectionné à Cannes en 1983. Il poursuit son parcours de réalisateur au cinéma et à la télévision. Son film de guerre événement, « Indigènes », qui met en lumière les soldats des colonies enrôlés dans l’armée française, sort en 2006. En 2010, il sort son film « Hors-la-loi » qui traite de la guerre d’Algérie et de l’immigration.
Pascal Blanchard est un historien spécialiste du fait colonial, des enjeux de la diversité et de l’histoire contemporaine. Chercheur au CNRS, il codirige le groupe de recherche Achac centré sur la colonisation, l’immigration et le post-colonialisme. Il a dirigé ou participé à une quarantaine d’ouvrages et a été commissaire d’une trentaine d’expositions. Il est l’auteur de la série documentaire « Noirs de France », ainsi que de la mini-série « Frères d’armes ».
La France est aujourd’hui l’une des nations les plus métissées. Ce brassage culturel et ethnique est une richesse qui se partage autour de valeurs communes, dont la pratique professionnelle sportive a toujours été un porte-étendard. Les grands sportifs qui représentent la France sont depuis plus d’un siècle des figures qui réunissent, qui fédèrent. Le sport a le pouvoir de souder une nation, de résorber ses divisions internes.
Parmi ces grandes figures sportives à travers l’Histoire, beaucoup sont issues de l’immigration. Elles deviennent le reflet d’une France diverse et fière, qui se bâtit autour de héros communs qui portent ses valeurs. « Champions de France » rappelle que la méfiance envers l’immigration est caduque, que ces héros que nous avons admiré sont issus de l’immigration et de la diversité française. Le sport est une grande leçon de vivre-ensemble car il est aveugle à la couleur de peau et ne tient pas compte des origines.
« Champions de France » retrace les parcours de ces sportifs issus de la diversité, en se penchant sur les moments forts de leur carrière qui les a fait entrer dans la légende : la victoire de Yannick Noah, d’origine camerounaise, à Roland Garros en 1983, la victoire des bleus – équipe métissée qui compte Zinedine Zidane et Lilian Thuram - lors de la coupe du monde 1998, ou encore la médaille d’or de Taekwondo gagnée lors de la coupe du monde en 2000 par Pascal Gentil, originaire de La Martinique , qui a participé à populariser ce sport en France.
Leurs histoires nous sont racontées à travers des images d’archives (photographies et extraits télévisés de l’époque), narrées par des personnalités qui rendent ces récits attractifs pour le grand public. Jamel Debouzze, Thomas N’Gijol, Audrey Pulvar, Charles Berling, Abd Al Malik, Kad Merad et bien d’autres viennent prêter leurs voix pour donner une envergure cyclique à la série : les personnalités issues de la diversité d’aujourd’hui nous parlent des sportifs issus de l’immigration d’hier, ceux qui les ont fait rêver et ont, par leurs parcours et leur détermination, contribué à faire bouger les lignes et les clichés sur la représentation des populations issues de l’immigration.
Mais « Champions de France » n’a pas seulement pour objectif d’être une piqûre de rappel sur les origines des stars de notre histoire sportive récente. La série met en lumière de grands noms du sport oubliés de l’histoire, comme Abdel-Kader Zaaf, cycliste né dans l’Algérie coloniale, surnommé le « Zouave du peloton », plusieurs fois champion dans les années 1940. Ou encore Alain Mimoun, né en Algérie lui aussi, qui après s’être enrôlé dans l’armée française au cours de la seconde guerre mondiale, devient coureur olympique pour la France et brille au marathon olympique de Melbourne en 1956 – la presse l’avait surnommé « le champion des champions de France ».
« Champions de France », c’est aussi des destins réalisés en équipe. L’équipe de France de football de 1984, emmenée par l’Italien Michel Platini, l’équipe féminine de basketball dont les membres viennent de Pologne, du Cameroun, du Sénégal ou de La Martinique. Surnommées « les braqueuses », elles remportent la première médaille olympique d’une équipe féminine française. Ou encore l’équipe féminine de Handball dont l’épisode narré par Elsa Zylberstein nous rappelle la victoire lors du championnat du monde en 2003.
La série s’attache à montrer à la fois la pluralité des origines de nos sportifs et la diversité des sports dans lesquels ces champions issus de l’immigration excellent. L’Algérien Alfred Nakache, qui bat de nombreux records en natation et survit à la déportation dans les camps de concentration nazis pour continuer à donner des titres à la France dans sa discipline. Algérien aussi, Alphonse Alimi, qui débute, tout comme Nakache, à Constantine, après avoir hésité entre la boxe et la natation. Il devient champion du monde de boxe catégorie poids coq en 1957. François Trinh-Duc, d’origine vietnamienne, qui rejoint l’équipe de France de rugby en 2005. Les frères Jeannet, escrimeurs d’origine martiniquaise qui collectionnent les titres olympiques, Michel Malinovsky, le navigateur né de parents ukrainiens qui gagne la compétition de voile de 1971, le guyanais Raoul Diagne, premier noir de l’équipe de France de football, ou Tony Parker, premier Français champion de NBA, né d’un père américain et d’une mère néerlandaise.
« Champions de France » met également les femmes à l’honneur. Soprano nous raconte l’histoire de Marie-José Pérec, la coureuse athlétique née en Guadeloupe triple médaillée d’or olympique qui a été le visage de la France Outre-mer lors des Jeux Olympiques de 1987. Lucie Decosse, née à Chaumont de parents guyanais, devient championne du monde de judo en 2010 et en 2011, avant de gagner la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Tessa Worley, elle, a des origines australiennes par son père, et se distingue dans les compétitions de ski en étant la reine du slalom.
Tous ces exemples et ces « success story » sportives contribuent à mettre en lumière la manière dont la France se construit, se forge, et se soude avec les différents mouvements migratoires qui font partie de son identité.
- En quoi cette série porte-t-elle un regard positif sur l’immigration ?
- Comment le sport contribue-t-il à améliorer le vivre-ensemble ?
– Quels sont les types d’images d’archives utilisés dans la série ?
– Pourquoi peut-on dire que la série fait un travail de « Mémoire » ?
– Quels sont les parcours qui vous ont le plus marqué ? Pourquoi ?
Pour aller plus loin :
– Pascal Blanchard, co-auteur de la série « Champions de France », a travaillé sur une nouvelle mini-série sur le même modèle, sortie en 2017 ; « Artistes de France ». La série retrace le parcours d’artistes célèbres issus de l’immigration. Le projet a été mené en collaboration avec le réalisateur Lucien Jean-Baptiste (« La première étoile »).