C'est chaud !

Les grandes vacances commencent, et Pierre, Michael et Ziad sont résignés à s’ennuyer ferme. Comme tous les étés, le temps promet d’être long et chaud au pied des tours de la cité. Mais cette fois, quelque chose dans l’air annonce de l’inédit...Il se met à neiger en plein mois de juillet !

Public ciblé: 
Jeunesse
Tout public
Genre: 
Comédie
websérie
Durée: 
70 minutes (environ 10 minutes par épisode)
Langue: 
Français
Lieu Concerné - ville: 
93100 - MONTREUIL
Lieu Concerné - specifique: 
Quartier de la Boissière
Cité Ramenas
Date de sortie: 
2015
Réalisateur / Réalisatrice: 
David Jungman
Damien Froidevaux
Comédiens: 
Pierre Bodo-Enga
Ziad Aboubacar
Mickael Jean-Baptiste
Jérémie Mvulu Nsimba
Wesley Forest
Ornella Makaya
Hamayé Konaté
Christophil Joseph
Production: 
entre2prises
Xavier Pons

Regardez les épisodes gratuitement en cliquant ici.

 

Découvrez le site officiel de la série.

 

Consultez le dossier de presse complet de la série.

 

Contactez la société de production :

e2p / entre2prises

2 rue Paul Eluard 93100 Montreuil - Hameau de Sourbins 12270 Najac

- Tel / fax: 01 42 87 73 06

Email : contact@entre2prises.fr

1. Série pédagogique,

2. Regard original et citoyen sur le réchauffement climatique,

3. Dialogues humoristiques et acteurs spontanés.

A travers une websérie humoristique, la série sensibilise à la question du réchauffement climatique et nous rappelle que quelque soit le quartier dans lequel on vit, nous habitons tous la même planète : le climat, ça concerne tout le monde. Les jeunes comédiens incarnent une génération capable de se remettre en question. Leur cité n’est pas mise en scène comme un lieu de délinquance, mais comme un vivier d’où peut naître la prise de conscience et se développer l’imaginaire.

Diffusions :

Diffusion sur internet en novembre 2015.

Diffusion sur TVMontreuil (Est Parisien).

 

Festivals :

Festival Paris Courts devant, Paris, 2016

Festival Vu d'ici, Pantin 2017

Premiers plans d'Angers

Festival Vu d’ici, Pantin, 2017 - Prix de la meilleure réalisation.

Ils sont une dizaine, ils ont entre 14 et 17 ans, ils habitent en banlieue, là où il n’y a plus de métros (il y a bien un bus mais il s’arrête à 21h). « Aller à Paris ? Pourquoi faire ? Ici non plus, il n’y a pas grand-chose à faire mais au moins on se connaît. C’est chez nous ici ».

Les grandes vacances commencent, et Pierre, Michael et Ziad sont résignés à s’ennuyer ferme. Comme tous les étés, le temps promet d’être long et chaud sur le banc aux pieds des tours. Mais cette fois, quelque chose dans l’air annonce de l’inédit…

Ornella, une ancienne du quartier devenue militante écologiste, revient de Bretagne et secoue toute la bande. Elle a une pétition à faire signer contre le réchauffement climatique. Difficile de se sentir concerné pour l’instant : « question pollution, on n’a pas de voiture et on prend pas l’avion. Pour ce qui est de manger bio, on a même pas de quoi s’acheter un kebab ! »

Bref, c’est pas nous les pollueurs.  

Et comme on ne va pas au bord de la mer, qu’elle monte ou pas, ça ne nous touche pas vraiment. On a déjà suffisamment de problèmes au quotidien pour ne pas s’en ajouter de nouveaux, sur lesquels on ne peut rien en plus.

Après, faut bien reconnaitre qu’il fait vraiment froid, et que ça fait bizarre de ressortir les doudounes en plein mois de juillet. Sans parler de la neige qu’on annonce pour la fin de semaine, des chiens qui aboient toute la journée, des réfugiés climatiques qui commencent a affluer de Norvège, et de tous les copains qui reviennent de vacances écourtées avec des récits incroyables : « la mer ? bah elle est plus là !…»

Les dérèglements climatiques sont en train de changer le monde, et les quartiers sont en première ligne… Mais pour que Pierre et Michael commencent à se sentir concernés, il faut vraiment les secouer. Pour le moment, Pierre se sent davantage préoccupé par les beaux yeux d’Ornella que par la fonte des glaces et la circulation alternée.

C’est alors que débarque de nulle part un mystérieux basketteur doué d’étranges pouvoirs magiques et de la ferme intention d’éveiller les consciences de la bande d’amis. Pierre et Michael se retrouvent alors bloqués dans une journée qui se répète indéfiniment jusqu’à ce qu’ils comprennent enfin que le basketteur veut les investir d’une mission : « le climat il faut s’en occuper maintenant ! »  

Ce n’est que la première épreuve qui les attend… Ils devront petit à petit, action après action « faire leur part ». En prenant conscience qu’ils sont l’avenir du monde, en cultivant leur ouverture vers les autres, ils pourront changer les mentalités, à commencer par la leur.

                               « Les quartiers populaires ont le droit d’être filmés avec un trépied ».

David Jungman et Damien Froidevaux se sont connus à l’université de Saint-Denis. Ils créent la société de production entre2prises en 2000, qui produit essentiellement des films documentaires. Basés à Montreuil dans l’Est parisien, Damien Froidevaux et David Jungman animent des ateliers cinéma ouverts aux jeunes des quartiers.

Après avoir travaillé avec eux sur des sujets tels que le racisme, la mixité ou le sida, la web-série « C’est Chaud ! » invite des adolescents à s'exprimer sur le climat, une question rarement abordée du point de vue des cités. Ils préparent actuellement la saison 2.

On ne parle jamais des quartiers au sujet de l’environnement et encore moins du réchauffement climatique. Pierre et Mickaël ne se sentent pas concernés : ils n’ont pas de voiture, pas d’avion, pas de bateau, donc ils ne polluent pas. Ils n’habitent pas près de la mer, « que l’eau, elle monte ou qu’elle descende, en vrai, ça nous dérange pas ! Et aussi ils nous cassent la tête avec leur histoire de manger bio, là ! Tu as déjà vu un kebab bio toi ? »

Le climat est-il l’affaire des classes moyennes et supérieures de la société ? La série « C’est chaud ! » nous rappelle que le monde est un bien que nous avons tous en commun, quelque soit le lieu où l’on vit. En installant leur histoire dans un quartier dit « sensible », les auteurs de la série et les jeunes qui lui donnent vie veulent créer des passerelles entre les gens, et faire passer le message : le climat, ça concerne tout le monde.

Dès le premier épisode, le basketteur « magicien » raconte l’histoire du colibri à Pierre et Mickaël. Lors d’un incendie en forêt, tous les animaux fuient, et le minuscule colibri décide, goutte après goutte, de tenter d’éteindre le feu. Le sens de cette histoire est que chacun doit agir à son échelle, si petite fut-elle. Les grands changements ne sont que les sommes des micro-changements que chacun fait dans son quotidien. La métaphore de l’incendie raconte aussi le grand péril qu’encourt l’humanité. Le réchauffement climatique menace la planète de bouleversements qui mettent en danger notre espèce, notamment en termes de sécheresses et de fonte des glaces synonymes de montée des eaux.

Pierre et Mickaël doivent faire l’apprentissage de leur place dans le monde. Ils font partie de la grande toile de l’Humanité et leurs destins sont liés à celui de leur planète. Mais c’est un apprentissage difficile : comment se battre pour l’avenir de l’espèce humaine quand son propre avenir est aussi incertain ?

Cet apprentissage des personnages est l’occasion d’aborder différents problèmes liés à la question du réchauffement climatique. Une bouteille d’eau à cinquante euros nous parle du risque de pénurie d’eau car les ressources s’épuisent et ne sont pas toutes renouvelables. Un « flashforward » (c’est une vision du future, à l’opposé d’un « flashback ») nous montre nos personnages craignant la venue d’un « nuage noir », produit d’une ultra-pollution qui découle de notre mode de vie et de consommation. Les dérèglements climatiques sont montrés à travers des images d’archive provenant de la télévision ou d’internet : tsunamis, tempêtes – le montage crée une vision apocalyptique qui nous rappelle à quel point nous sommes fragiles face aux catastrophes naturelles.

Autre conséquence des dérèglements climatiques abordés dans la série : lorsqu’un ami de Pierre et Mickaël revient de vacances, il leur dit que la mer a disparu. Il ne reste plus que du sable. Ce personnage incarne l’esprit négationniste qui refuse de croire au problème du réchauffement climatique. La neige en juillet, c’est un complot des Chinois. Les messages de détresse sur les vêtements qu’il porte, c’est un coup des marques italiennes.

Justement, la série vient lier la question de la mondialisation, et de l’exploitation qu’elle entraîne, avec celle du climat, à travers le séjour que Mickaël fait au Bangladesh. Il y découvre le travail effectué par des mineurs pour confectionner les vêtements qu’il porte en France. Un travail proche de l’esclavage. Notre mode de vie, capitaliste et orienté tout entier vers la consommation, ne peut se maintenir que sur le dos de personnes exploitées, dans des pays lointains. Notre confort, c’est leur détresse. Le lien entre climat et capitalisme que fait la série invoque une pensée englobante : c’est-à-dire qu’on ne peut pas réfléchir à la sauvegarde de la planète, à l’amélioration des conditions climatiques et de l’écologie, sans réfléchir au changement de notre mode de vie et de consommation. Tout cela fonctionne ensemble. Changer notre vision de l’écologie, c’est forcément changer notre vision de la société. Parce qu'il met en place un mode de consommation qui met en péril l'écosystème, le capitalisme est dangereux pour la planète.

A travers une visite dans une maison de retraite, la série aborde aussi les relations inter-générationnelles et les à-priori qui peuvent créer des barrières. On découvre que les jeunes ont des préjugés sur les personnes âgées (« les vieux c’est des extraterrestres et ils mangent les oiseaux »), mais la série fait aussi la critique des préjugés que ces dernières peuvent avoir sur les jeunes : « j'aime pas les jeunes, ils ne laissent jamais leur place dans le bus, j'aime pas comment ils regardent mon sac, j'ai toujours peur qu'ils me le volent ». A l’issue de la série, jeunesse et vieillesse sont réconciliés. Toute la série est construite sur ce principe de réconciliation : du monde avec la banlieue, des jeunes avec les vieux, des garçons avec les filles...

Mais ce principe est mis à mal lorsque des habitants de la Norvège débarquent dans la cité. Cette armada de blonds dénote dans ce quartier « black-blanc-beur », et Pierre s’empresse de pester contre ces nouveaux migrants. Deux immigrations se font face : une jeunesse issue d’une immigration sociale et politique, et une immigration nouvelle ; une migration climatique composée de personnes obligées de quitter leur pays car le dérèglement climatique l’a rendu trop froid, inhabitable. Si le premier réflexe de Pierre est dans le rejet, Mickaël, lui est prêt à accueillir ces nouveaux migrants dans sa cité. « Il te manque ton pays ? » demande-t-il au garçon qui erre sans cesse dans le quartier, avant d’accueillir sa tête sur son épaule. Les migrations climatiques seront un phénomène inévitable si le climat continue de se dérégler.

Outre son approche pédagogique sur les questions engendrées par le réchauffement climatique, « C’est chaud ! » fait aussi, à travers ses personnages, un portrait de la banlieue d’aujourd’hui. Majoritairement issus de l’immigration, les personnages habitent dans des HLM d’un quartier enclavé, classé en zone prioritaire de la politique de la ville. La série met en scène le désœuvrement d'une jeunesse de banlieue qui s'ennuie et qui ne peut pas partir en vacances. Une jeunesse sans buts, figée dans un quotidien sans perspectives. Pourtant, Pierre et Mickaël passent leur temps assis sur un « banc » en forme d’hexagone, « sur un coin de la France ». Ils font partie intégrante de cette société, de ce pays, et, par la question du climat, de ce monde.

Si les personnages s’apprêtent à traîner tout l’été dans leur cité, ils n’en sont pas pour autant des « lascars » ni des délinquants. La réalisation délaisse la caméra portée très souvent utilisée pour rendre un effet de « réalisme », avec une image désaturée (c’est-à-dire avec des couleurs peu prononcées) pour privilégier les plans stables et la couleur. Ainsi, la série s’éloigne des « codes » souvent associés aux œuvres qui traitent des banlieues (réalisme, caméra portée, image terne, personnages de caïds qui évoluent dans le monde de la drogue).

Si les auteurs ne cachent pas que leurs personnages vivent dans une forme de précarité sociale, ils n’en filment pas moins la cité comme un lieu magique où le fantastique peut advenir au pied des tours HLM, devant les halls d’immeubles, ou sur le terrain de basket. Au fil des épisodes, le quartier devient familier au spectateur, et sa richesse se dévoile à mesure que les points de vue des jeunes se développent et s’élargissent.

La série prend donc la forme d’un conte initiatique. Plutôt que de créer une œuvre didactique, les auteurs passent par le prisme de la fiction, du surgissement du fantastique et de l’humour, pour mettre en place leur message et faire un travail pédagogique sur le climat. Partant du réel du quartier de la Boissière, la série va vers des situations de plus en plus loufoques et magiques. C’est une forme de « réalisme magique », où le réel et le fantastique sont imbriqués et fonctionnent l’un avec l’autre.

Le personnage emblématique du surgissement du « merveilleux » dans le monde réel est ce mystérieux basketteur qui tente de réveiller les consciences de Pierre et Mickaël. Il est associé à la figure de l’ange, vêtu de blanc, apparaissant et disparaissant à sa guise. Il est en quelques sortes l’ange gardien de Pierre et Mickaël. La série revêt, au-delà du « réalisme magique », une dimension « cartoonesque », proche du dessin animé : les trois fillettes « bim », « bam » et « boum » en sont sûrement le meilleur exemple.

L’épisode où le basketteur fait revivre encore et encore la même journée aux deux adolescents rappelle le film « Un jour sans fin » (réalisé par Harold Ramis et sorti en 1993) dans lequel Bill Muray, tout comme Pierre et Mickaël, doit revivre le même jour éternellement, jusqu’à ce qu’il ait enfin appris de ses erreurs. Cette histoire de jour qui recommence à l’infini montre la difficulté de changer, de devenir meilleur, d’apprendre de ses erreurs, et raconte aussi d’une certaine manière le quotidien figé des personnages.

C’est lorsque Mickaël se décide enfin à jeter la peau de banane à la poubelle que le récit peut avancer de nouveau. C’est cette première action citoyenne qui conduira les personnages jusqu’au devant de la scène de la COP 21 pour prononcer leur discours. Cette action anodine, jeter un détritus à la poubelle, prend alors une importance capitale. C’est que c’est par là que tout commence : la responsabilisation de chacun envers les petites choses du quotidien, et notamment le tri des déchets.

La COP 21 a eu lieu du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris. C’est une conférence sur le climat qui réunit les acteurs politiques internationaux (195 pays) pour décider des mesures à mettre en place dans le but de limiter le réchauffement climatique. L’opportunité pour les auteurs de s’en emparer pour y mêler leur histoire et inclure la jeunesse de banlieue dans ce grand événement politique et écologique. Les adolescents débarquent là où personne ne les attend – pas même eux-mêmes.

Le discours qu’ils prononcent lors de la COP 21 est une citation directe de celui de Charlie Chaplin dans son film « Le Dictateur » (1940). Il y incarne un barbier qui se retrouve à faire un discours devant tout le pays lorsqu’il est confondu avec Hynkel, un dictateur qui veut partir à la conquête du monde. Cette référence ne s’arrête pas au discours prononcé : plus tôt, le basketteur joue avec un ballon en forme de globe terrestre, ce qui renvoie à la scène où le personnage du dictateur dans le film de Chaplin joue avec un grand globe terrestre comme s’il s’agissait d’un ballon, métaphore du monde sous son emprise. Dans « C’est chaud ! », ce ballon-globe revêt sûrement une signification similaire : nous jouons avec le monde, comme avec un objet, un ballon qui peut nous échapper des mains.

Le discours du barbier dans « Le Dictateur » est probablement l’un des moments les plus importants de l’histoire du cinéma. A travers son film, Charlie Chaplin se dresse contre la montée du nazisme et affronte, en quelques sortes, Adolf Hitler, leader à cette époque du parti national socialiste. Chaplin qui pendant longtemps a refusé d’inclure le « parlant » dans ses films (il a commencé avec le cinéma muet) centre cette scène sur la parole, avec un plan fixe (voir l’extrait en cliquant ici) qui accentue l’attention portée à ses mots.

En reprenant presque mot pour mot son discours, les jeunes de « C’est chaud ! » tentent, tout comme Chaplin à son époque, de réveiller les conscience. Ils nous montrent à quel point le discours du réalisateur résonne encore aujourd’hui. Et nous font ressentir, tout comme en 1940 lors de la sortie du « Dictateur », que le monde est en équilibre précaire entre un avenir bien sombre et un futur plus radieux.

Quelques épisodes plus tôt, Pierre essayait de réconforter Ziad, la militante écologiste, en lui disant que « le soleil va percer à travers les nuages », sans savoir lui-même pourquoi il disait cela. Ce sont les mots que le barbier adresse à la femme qu’il aime dans le discours de fin du « Dictateur ». L’espoir qui anime la bande des jeunes de la série est le même que celui qui anime le barbier dans le film de Chaplin. Plus qu’un espoir, même, c’est un vœu. Un appel à « regarder le soleil qui va percer à travers les nuages », et qui symbolise l’espoir d’un futur où l’obscurantisme a laissé place à la lumière. Les migrants climatiques de Norvège passent leur temps la tête en l’air dans la série. Eux aussi attendent ce signe, cet espoir.

Mais comme le dit Pierre après le feu d’artifice, si un discours pouvait changer le monde, cela se saurait. La fin de la série nous fait retourner au réel, et nous présente les jeunes pour ce qu’ils sont, derrière leurs personnages. Elle prend alors une dimension documentaire et nous parle du quotidien de la cité au-delà de la fiction. Les habitants de La Boissière savent profondément ce que représente la diversité. Elle y est la norme. La question de « vivre ensemble » s‘y pose quotidiennement. Comme le dit le basketteur, « faut jouer collectif. Soit on gagne ensemble, soit tout le monde perd ». L’avenir de notre espèce dépendra de notre capacité à collaborer.

La série se termine sur la musique « Let the sunshine » interprétée par Julien Clerc, adaptée de la comédie musicale « Hair ». Dans ce film, les jeunes hippies manifestaient contre la guerre du Vietnam, tous se réunissaient devant la maison blanche pour véhiculer un message d’espoir et de paix. Dans « C’est chaud ! », tout comme dans « Hair », la réunion des jeunes autour de cette musique exprime quelque chose d’un message d’espoir, d’un refus de s’enfermer dans la morosité de leur quartier et de s’abandonner au fatalisme. Comme Chaplin nous demandait de regarder la lumière percer à travers les nuages, Julien Clerc nous implore de laisser entrer le soleil dans nos vies.

- Quelles sont les conséquences du réchauffement climatique soulevées dans la série ?

- Comment comprenez-vous l’histoire du colibri ? Qu’est-ce que chacun peut faire à son échelle ?

- Pourquoi les migrants norvégiens regardent-ils tout le temps vers le ciel ?

- Quels sont les préjugés que les jeunes ont sur les personnes âgées, et inversement ?

- Qui est le basketteur selon vous ? Pourquoi son ballon est-il un globe terrestre ?

- Que doivent faire Pierre et Mickaël afin d’arrêter le recommencement éternel de leur journée ? Y arrivent-ils tous les deux ?

- Qu’est-ce qui pousse Pierre et Mickaël à changer et à s’investir dans la question écologique ?

- Comment est abordée la question de la mondialisation dans la série ? Comment reliez-vous cette problématique à celle de l’écologie ?

- Pourquoi selon vous avoir choisi l’angle du fantastique et de l’humour pour parler des problèmes de climat ?

 

Pour aller plus loin :

1. Il peut être pertinent de coupler la vision de la série avec celle du film « Le Dictateur » de Charlie Chaplin qui date de 1940, et d’étudier les points de concordance entre les deux œuvres (voir l’analyse ci-dessus). Cliquez ici pour voir les offres de Vidéo à la demande pour "Le Dictateur" sur le site de référencement du CNC.

2. Le livre « la guerre mondiale » de Michel Serres est un essai philosophique qui prône l’arrêt de la guerre de « tous contre tous » afin de se réunir mondialement pour se battre contre notre ennemi commun : le réchauffement climatique.

Découvrir le livre en cliquant ici.

Voir une conférence vidéo de l’auteur sur son livre en cliquant ici.

- Tout a commencéen 2013 par un atelier vidéo animé par deux réalisateurs de la société Entre2prises, David Jungman et Damien Froidevaux. C'est un animateur du quartier, Hamaye, âgé de 28 ans, qui a eu l'idée de faire appel à ce dernier.

- « C’est chaud ! » a suscité une certaine prise de conscience des enjeux climatiques chez les jeunes acteurs. Depuis le tournage de la série, ils font attention à leur consommation électrique et recyclent les bouchons en plastique !

- « C’est chaud ! » est le troisième projet de réalisation que David Jungman et Damien Froidevaux mènent avec les adolescents de La Boissière à Montreuil. Majoritairement issus de l’immigration, ils habitent dans les HLM de ce quartier classé en zone prioritaire de la politique de la ville.

- On ne parle jamais des quartiers au sujet de l’environnement et encore moins du réchauffement climatique. Et pourtant les départements les plus touchés par la canicule de 2003 ont été ceux d’Ile-de-France et plus particulièrement la Seine-Saint-Denis.

- L’écriture du scénario s’est nourri des discussions avec les adolescents participant à l’atelier, de leurs expérienes et de leurs idées. Dans un premier temps, les auteurs-réalisateurs Damien Froidevaux et David Jungman, qui dirigent l'atelier, discutent beaucoup avec eux de leur quotidien, de leur perception du changement climatique et des problématiques qu’il induit. Puis ils écrivent une première trame assez précise des épisodes, sous la forme de situations ou de continuités dialoguées. Au cours des répétitions, les situations sont adaptées en fonction de nouvelles idées, d’improvisations que les jeunes peuvent proposer mais aussi du rythme qu’ils ont su transmettre à leurs personnages, qu’ils incarnent à partir de ce qu’ils sont.

- Les adolescents de l’atelier, qui jouent dans la série, prennent également en charge l’image et le son (avec la complicité de David et Damien). L’expérience qu’ils ont acquis lors des précédents ateliers les ont rendu autonomes face à la technique, ce qui a permis d’appréhender l’atelier comme un tournage professionnel.